Quels sont les avantages et les inconvénients de l’intelligence collective ?
-
Regrouper différents individus pour réfléchir sur un projet commun apporte bon nombre d’avantages
- L’intelligence collective et ses outils stimulent la créativité du groupe en utilisant des outils peu courants en réunion. Le groupe n’exprime pas uniquement ses idées par la parole: il recourt au photo-langage, aux associations forcées, ou encore au dessin et il ouvre donc son champ des possibles. Les techniques davantage ludiques proposées par l’intelligence collective rendent également les réunions plus dynamiques.
- Réfléchir à plusieurs sur un sujet permet d’enrichir mutuellement les idées, d’envisager davantage de possibilités et de vérifier le bon fondement de celles-ci.
- L’intelligence collective pratiquée dans un groupe de taille restreinte permet une distribution de la parole équitable et incite les participants à s’exprimer.
- L’intelligence collective permet de responsabiliser chaque participant sur son implication dans les tâches à réaliser et sur les décisions à prendre. En effet, les décisions prises collectivement et non pas imposées par une hiérarchie permettent une plus grande adhésion et plus de respect face à ces décisions.
- L’intelligence collective stimule le débat et la confrontation des idées dans un cadre sécurisant.
Les limites de l’intelligence collective
a) Les relations
- La hiérarchisation au sein des structures: censée s’effacer lors des échanges collectifs, elle peut néanmoins rester présente de façon insidieuse. De ce fait, certaines personnes n’osent pas aborder des sujets en profondeur ou soumettre une idée de peur d’être mal perçus par leurs supérieurs.
- Maintenir la bonne entente au sein du groupe: Certains groupes préfèrent occulter certains sujets au détriment du bon fonctionnement du projet ou de la structure alors que des dysfonctionnements ou des éléments perturbateurs mériteraient d’être soulevés et réglés pour amener la structure à évoluer positivement.
b) L’organisation de l’information
- Des sous-groupes à l’excès: à force de travailler en sous-groupes sur des projets précis mais impactant néanmoins toute une structure, des difficultés pour transmettre à l’ensemble du collectif les décisions prises sont parfois présentes. Ces choix arrêtés en petit comité peuvent ne pas faire l’unanimité lorsqu’ils sont dévoilés au reste du groupe. À cette réticence à adhérer à une idée à laquelle nous n’avons pas été conviés s’ajoute la qualité de restitution de cette solution finale au reste du groupe (manque de détails et précisions).
- Multiplication des réseaux de communication (réunions, mails, rapports, tableur Excel, etc) : il est parfois difficile pour les travailleurs de percevoir les communications qui se révèlent essentielles. Effectivement, une information cruciale pour le collectif sera diffusée de la même manière qu’une autre plus anodine, les éléments importants sont donc noyés dans ce flux incessant d’informations.
c) Les méthodes et la fréquence
- Evaluer quand solliciter le collectif : en effet, il est important d’évaluer dans quelles situations la participation est opportune et comment initier celle-ci. Demander à des individus de participer et de s’exprimer sur tous les sujets afférents à une structure peut fatiguer le collectif.
- Evaluer les méthodes utilisées : utiliser un outil ou une méthode trop strict, sans s’adapter à la situation ou au groupe peut être complètement contre-productif et faire perdre toute envie au groupe de participer.
N’oublions donc pas l’essentiel et la richesse de ces collaborations : « La pierre n’a point d’espoir d’être autre chose que pierre. Mais de collaborer, elle s’assemble et devient temple » – Antoine de Saint-Exupéry
Vous souhaitez vous former à l’intelligence collective? Consultez notre offre, gratuite jusqu’au 31/12/2020, avec le soutien du Fonds Social Européen et de la Wallonie.